Translate

mercredi 25 mai 2016

Défi de Muhlbach 2016

Mais que vous dires sur ce périple de dingue !

Tout a commencé avec un réveil à 5h00 du matin, je déjeune, me prépare et direction Épinal pour aller chercher ma sœur. Mon frère n'est pas présent, blessé au talon, les mecs ça devient fragile maintenant :p On arrive à 8h00 à Muhlbach-sur-Munster, un village situé dans une vallée alsacienne. On aperçois au loin, le Hohneck, le point culminant de ce trail de 31km et plus de 1500m D+.

Quelques minutes avant le départ, le speaker décide de faire passer toutes les nanas devant. Le départ est donné à 9h05 dans une ambiance de folie, mais malheureusement le fait d'être partie devant me fait faire un départ un peu trop rapide.

Troisième kilomètre, je n'arrive pas à me mettre dans ma bulle, je souffre physiquement, moralement, je me demande qu'est ce que je fous là (ça vous arrive jamais vous ?!) et puis les kilomètres défilent, et la beauté du paysage me fait prendre conscience que ma place est bel et bien ici, et mes douleurs disparaissent par la même occasion.

Les dix premiers kilomètres ne font que grimper, j'avance lentement. J'en profite pour faire la connaissance d'une dame ayant couru plus de 9 heures le week-end dernier. On papote et cela jusqu'à l'ascension au sommet. On passe devant un lac, une cascade le surplombant, magique ! On commence à entendre du bruit, le ravito doit être proche. Hallelujah ! Il se situe au trois/quart de la montée. J'en profite pour boire, je mange un tuc et repart. Devant moi, ça grimpe à nouveau, pas autant que ce qu'on vient de parcourir mais beaucoup plus raide. Certains coureurs font des pauses, je ne préfère pas. Je m'arrêterai une fois en haut ...


Et ce que j’apercevais au loin tout à l'heure, m'y voilà enfin ! J'ai parcouru les 10 premiers kilomètres en deux heures. Je me réjouis d'en avoir finit avec cette partie mais un coureur me fait comprendre que si l'on a passé le plus gros du dénivelé, de sacrés bosses nous attendent par la suite ; ça promet donc ...

Je me trouve au dessus des crêtes et je peux enfin dérouler, ça c'est cool ! Nous sommes plusieurs à courir au même rythme, on se doublent, laisse passer, et ça pendant quelques minutes jusqu'à rejoindre la forêt et là je m'aperçois que si le dénivelé est moins important, les choses ne sont pas plus faciles. 

Des singles remplit de cailloux, impossible de courir correctement mais l'avantage c'est que je suis concentrée sur là où je met les pieds ; pas le temps d'être distraite par quoique ce soit. Le chemin devient de plus en plus impraticable. Il y a qu'à voir la photo à gauche ^^ J'en profite pour manger un pain viennois, jambon, emmental tant que le parcours le permet. Une fois engloutit, j'ai soif et là je me rend compte ne plus avoir d'eau dans ma poche à eau, l'horreurrrr !

Je dois être à un peu moins du 20ième kilomètre et j'aperçois des coureurs devant moi, je les doublent (pour le peu de fois où ça m'arrive, vous vous doutez bien qu'il faut que je le dise ^^), et entame une des premières descentes de la course. Elle mène jusqu'au deuxième ravitaillement qui est tout en bas, dans un petit village. C'est raide, je ressens quelques douleurs aux genoux mais une fois le rythme trouvé, les douleurs s'estompent. 

Arrivée au ravitaillement, je bois quatre à cinq verres de suite, si ce n'est pas plus. Bordel j'avais soif ! Un organisateur se propose de remplir ma poche le temps que je me ravitaille correctement. Trop cool, j'ai même un assistant. Alors oui ce n'est pas une course facile mais rien que pour l'organisation et les bénévoles, je reviendrai :)

Me voilà repartit pour le dernier tronçon. Je commence à peiner et ma montre affiche plus de 4h20 au chrono (d'accord j'ai pas de montre, qu'importe ...). J'arrive sur une portion assez roulante, ça fait un bien fou de pouvoir courir réellement mais cela ne va pas durer. Face à moi, une montée qui me démoralise complétement ; bon au point où j'en suis --" Je pense alors que c'est la dernière (que tu es naïve ma pauvre fille -_-). Mais quand faut y aller, faut y aller comme on dit !

Je loupe la balise rose et continue mon ascension 200m plus loin pour finalement faire demi tour et me remettre sur le droit chemin. Manque de lucidité, que voulez vous ?! S'ensuit d'une descente moins raide que la précédente et nous revoilà dans un petit village. Des enfants m'annoncent plus que 3km500 de course, je ne sais pas s'il faut les croire ou pas mais l'idée me plaît bien.

Je cours comme je peux maintenant, mon corps m'a littéralement lâché, merci à lui. Nous entrons pour une énième fois dans la forêt avec encore quelques montées (ça serait trop facile sinon) ; dont une courte mais bien raide. Les coureurs du 52km nous rejoignent sur cette fin de parcours, ça sent la fin et c'est le cas. J'attaque la dernière descente et commence à entendre le speaker, j'essaie d'accélerer comme je peux mais ça doit pas être fameux ^^ J'aperçois ma sœur, qui est présente (arrêtée au kilomètre 19) et file vers l'arrivée. 5h49m21s, c'est fait ! Que c'était dur !!! J'en ai même pleuré, c'est dire ...

Cette course est certainement le meilleur entraînement pour me rendre compte de ce qui m'attend au Vercors en août prochain. Je suis passée par beaucoup d'émotions durant ces heures, mais comme à chaque course, je n'ai rien lâché et c'est le principal.

Le lien : http://www.traildesmarcaires.com/

5 commentaires:

  1. Bravo Elodie.
    Tu m'as donné envie de le faire l'année prochaine.
    Ce week-end j'ai fait le trail des Trappistes (39.9km 1000D+) mais un peu trop monotone.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si tu veux rompre avec la monotonie, c'est le trail parfait ;)

      Supprimer
  2. Bravo à toi Élodie, tu n'as pas lâchée.

    RépondreSupprimer