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lundi 27 avril 2015

Trail des Roches 2015

Nous sommes le dimanche 26 avril, et aujourd'hui se déroule le Trail des Roches. Deux parcours, un de 55km avec 2700m de dénivelé et un autre (celui que je vais parcourir en l'occurence) de 19km et plus de 1000m de dénivelé. Autant vous dires que je ne suis pas rassurée, que ça soit par le nombre de kilomètres mais surtout par le dénivelé qui se résume en deux montées.

Avant la course, je ne cesse de répéter ce que m'a dit ma soeur lors de son marathon de Paris : Ce que tête veut, jambes peuvent ! Et de toute façon, quand faut y aller, faut y aller ...

Me voilà au départ. Malgré l'appréhension de la course, j'ai confiance en moi, je compte passer la ligne d'arrivée en 3h00. Et par chance, le soleil s'est joint à nous (ce qui n'était absolument pas le cas la veille).

3...2...1...go !


Mon frère me sème dès le début, comme d'habitude j'ai envie de dire. Les deux premiers kilomètres se passent sur la route, ça monte un peu mais rien de méchant. Une fois qu'on entre dans les bois, les choses sérieuses arrivent. Ca ne cesse de grimper, je m'accroche et continue de courir. Je sais qu'incessamment sous peu, je vais devoir marcher car la côte va se verticaliser (ça se dit pas ça ? o_O)

Chose promise, chose due. On se retrouve tous en file indienne pendant plus de deux kilomètres, on passe de 300m de D+ à presque 900m (oui oui une côte de plus de 15% ^^). J'escalade ça d'un pas déterminé, le souffle, le corps, tout va bien !

Arrivée au dessus, nous sommes au kilomètre 6. Je marche sur une centaine de mètres avant de m'élancer. Il est temps de trouver mon allure, c'est fait, me voilà sourire aux lèvres à parcourir la forêt. Ca descend doucement, c'est agréable. Je me suis même trouvée une meneuse. Je ne lève pas la tête, ne regarde que ses pieds et je la suit tout naturellement (ça paraît simple ? ça l'est à ce moment là).

Je commence à entendre des applaudissements, me voilà arrivée au ravito qui se trouve au 12ème kilomètre. Je bois rapidement deux verres d'eau et prends deux morceaux de bananes et hop, aussitôt arrivée, aussitôt repartit.

J'ai l'impression que le ravito a freiné mon humeur, ma course. La fatigue commence à se faire sentir mais c'est pas le moment de lâcher, j'arrive au 13ème kilomètre et là il me faut absolument toute ma force pour surmonter la dernière ascension. Un kilomètre avec des parties de plus de 10 et 15% en D+.

Nous ne sommes pas en file indienne comme pour la première, il y a moins de monde et le passage est plus large. Je commence à grimper en me disant : ce que tête veut, jambes peuvent pour une énième fois lors de la course (décidément cette phrase m'a marqué). Je double quelques personnes, je ne lâche pas et me dépêche pour être le plus rapidement en haut de cette montagne.

Me voilà au sommet, plus que 5 kilomètres de descente et c'est finit, yes ! Mais ma joie va être de courte durée. J'essaie, comme à mon habitude, de descendre rapidement afin de gagner du temps mais malheureusement mon genou droit va en décider autrement. Après mon tibia l'année dernière, des douleurs aux mollets précédemment, je vous présente mon genou qui a décidé de me lâcher tel un traitre. Je me dois de ralentir, ça me fait mal.

Je me trouve un nouveau rythme pour essayer de diminuer ma douleur, je commence à penser à mon chrono et mon objectif s'éloigne au fur et à mesure ... Pendant ce temps là, je croise une coureuse dont je vous avais déjà parlé lors du Trail Hivernal de la Moselotte, vous savez celle qui était tombée dans une marre de boue ?! On se remémore ce souvenir, on rigole et elle s'en va, avec ses jambes en pleine forme.

Quelques minutes plus tard, j'aperçois la route, il doit rester environ deux kilomètres. J'alterne entre la marche rapide et la course tout en espérant que mon frère vienne me chercher et me tire par le bras (malheureusement pour moi, il m'attendra à l'arrivée ^^). J'ai envie de pleurer (signe que mon mental aussi va me lâcher --") mais j'essaie de m'accrocher. L'église retentit, m**** c'est signe qu'il est 13h00 ! Je me reprend et pense à mon objectif, il vient d'être dépassé mais je peux encore m'y rapprocher. J'aperçois la ligne d'arrivée, mon chrono affiche 3h04min24s, bon d'accord c'est pas ce que je voulais mais pour 4 minutes, on va dire que c'est semi atteint ! Mon frère est arrivé dix minutes avant moi soit un temps de 2h54min17s.


Pour ceux qui ont l'occasion de passer par Saint-Dié-les-Vosges au mois d'avril, aux alentours de cette date, n'hésitez pas à aller y faire chauffer vos cuissots !

lundi 20 avril 2015

Unicef Heroes Day 2015

Hier, se déroulait la première course connectée au monde. Les frais d'inscription d'un montant minimum de 5€ valait un vaccin pour un enfant (plus d'informations sur mon précédent article : ici).

Il est 15h00, il fait grand soleil, pas loin de 20° affiché, parfait pour une balade dominicale. Je privilégie un parcours forestier plutôt que le bitume, ça remplacera ma sortie longue de mise en situation pour mes prochains trails.


On commence par un peu de dénivelé, ça monte, ça descend, je ne rechigne pas, contente d'être là. Je croise quelques marcheurs sur mon chemin. Que c'est chouette le printemps, les gens sont agréables, les oiseaux chantent, les paysages sont sublimes, bref journée idéale pour aller courir.

Je n'ai pas pris d'eau sur moi pensant que cela ne me serait pas utile, erreur ! Il fait chaud et j'ai soif ! Je décide donc de faire une boucle jusqu'à la voiture afin de m'hydrater un peu. 4 kilomètres de fait et je commence à sentir une douleur en dessous du mollet droit en repartant. Ce qui est bizarre c'est que j'ai déjà senti ça le week-end dernier en accompagnant ma soeur au marathon de Paris. Bref, on verra ça plus tard, ce n'est pas assez intense pour que je songe à m'arrêter.

Arrivée au kilomètre 6, je suis en pleine forme, plus de douleurs. Du D+ se présente face à moi, je continue sur le même rythme et ça passe assez facilement. Je me fais deux trois frayeurs dans les bois en effleurant des toiles d'araignée (faudrait que je songe à embaucher quelqu'un pour m'ouvrir la route :p).

J'arrive à la voiture, 10ème kilomètre et pas un de plus (quel synchronisation ^^). J'arrête mon application : 10km00 - 1h13min36s, satisfaite !

Aujourd'hui j'aurai participé à la première course connectée dans le monde, comme nombreux d'entre nous, et pour la bonne cause.

Le lien : http://www.unicefheroesday.com/

dimanche 5 avril 2015

Raid de l'U 2015

Samedi 4 avril, 6h50, faut se réveiller, oh j'ai sommeil (oui toi aussi tu l'as fait comme dans la pub ? ^^). Bref, petit-déjeuner, préparation, go pour plus d'une heure de route. Je suis seule, ma sœur a son marathon la semaine prochaine et mon frère une angine. Mon mec ? Euh non non, c'est le genre "et je vais faire quoi moi pendant deux heures à t'attendre ?".

Arrivée sur place, je récupère les cadeaux, attache la puce à une de mes chaussures et me voilà prête à en découdre sur 18 kilomètres. Je n'ai encore jamais couru une telle distance en trail mais je suis confiante malgré mon manque de motivation et ce temps composé de pluie et de températures avoisinants les 5 degrés.

10h30, coup de canon, c'est partit mon kiki. Je pars tranquillement tout en sachant ne pas avoir envie de passer la barre des 2h30. Le dénivelé est correcte, où du moins je m'en sors. Je maintiens mon allure en fonction d'un couple qui est devant moi, ils sont un peu plus rapide que moi pour grimper mais je les rattrape en descendant, du coup, ça s'équilibre. Je vais continuer comme ça pendant pas loin de 7 kilomètres, la première boucle en fait, que je passerai en 57min56s. Temps qui est d'ailleurs incorrect puisqu'un bénévole m'a indiqué un mauvais chemin avant de passer sous le détecteur de puce (le nom du machin gonflable ne me vient pas là --").

Arrivée au ravitaillement, le couple ne s'arrête pas. Tant pis, je les retrouverai peut être sur mon chemin mais moi j'ai faim ! Un bon morceau de quatre quart attire mon attention, hop engloutit avec deux verres d'eau et me voilà prête à affronter la deuxième boucle de 11,5km.

Je repars sereine, en me disant que mon objectif va être atteint. De nouveau dans les bois, je m'aperçois ne casi rien voir des lacs de Pierre Percée (hors mis le départ) et je suis un peu déçue. Vu la situation du trail, ils auraient pu faire un effort pour nous offrir de beaux paysages ...


Au bout d'un quart d'heure/vingt minutes de course après le ravito, revoilà le couple devant moi, yes ! Je les suit pendant un bon moment encore. Là, s'ensuit une série de côtes monstrueuses, mais je m'impressionne, je grimpe ça d'un pas ferme, je double même le couple (hiiiihaaa).

Une fois sur du plat, je cours à un rythme satisfaisant, je ne suis pas au bout de ma vie donc tout va bien. Il doit rester 4 kilomètres à parcourir, et c'est en majorité de la descente. Je vois les pancartes "descentes dangereuses", ça ne me rassure pas et en effet c'est de la belle boue, bien glissante, le genre où la seule façon de ralentir est de s'accrocher aux troncs d'arbres et branches qui nous entourent. Les kilomètres défilent plutôt pas mal. Je dévale les pentes en me mettant de profil tout en essayant de rester en équilibre. Malheureusement, la chute ne se fit pas attendre !

Il pleut, je suis trempée et me voilà le c** par terre dans la boue, je suis dépitée, fallait que ça arrive dans les derniers kilomètres. Je me reprend rapidement et continue en faisant un peu plus attention cette fois.

Passé 18 kilomètres en 2h22 je commence à m'inquiéter de ne pas voir la ligne d'arrivée, ni même d'entendre un des organisateurs au micro. Bêtement je continue mon chemin et au fur et à mesure, je crois reconnaître les lieux. Bêtement encore, je continue pour être certaine que je suis déjà passée par là. Et là c'est la douche froide ! Me suis trompée !

Elodie tu es fini ! Je fais demi tour, et je m'aperçois avoir parcouru pas mal de kilomètres en doutant. Je pleure, mon moral est à 0, vient au tour de mon corps de me lâcher. Je n'arrive plus à courir, je suis forcée de marcher et je commence à avoir froid. Je suis énervée, triste, tout ce que vous voulez ! J'essaie d'utiliser mon portable pour pouvoir me plaindre à quelqu'un mais malheureusement le tactile et la pluie ne font pas bon ménage.

Je passerai la ligne d'arrivée en 3h26min28s, gelée par la pluie et le vent, en bonne dernière ... Ou du moins c'est ce que je croyais ! Le classement est apparu aujourd'hui et ma curiosité m'a conduit à regarder le temps des participants de la première boucle mais aussi de la deuxième et à en croire ce que je vois, je ne serais pas la seule à m'être plantée juste avant la fin, bref.

Bilan, je suis déçue. D'une part, comme je le disais plus haut, je m'attendais à de jolis panoramas, loupée. D'autre part, le fait de m'être trompée de chemin m'a énervé au plus haut point, alors je pense que je n'y retournerai pas.