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jeudi 9 février 2017

J'ai déménagé les amis !

Ayant un peu de mal avec le design et quelques manipulations complexes de blogger, j'ai migré chez wordpress et ça se passe ICI !

Mes articles y seront transférés au fur et à mesure mais vous pouvez d'ores et déjà y découvrir trois articles en ligne dont le bilan sportif de janvier et des photos de mon voyage en Irlande. Oui, je n'ai pas fait que déménager, il y a aussi plein de nouvelles choses qui arrivent :)

https://sportchallengesite.wordpress.com/

mercredi 2 novembre 2016

Girotrail 2016

Certainement l'un des derniers articles de cette année puisque la saison s'achève et c'est à Giromagny que je décide d'accrocher mon ultime dossard (jusqu'à preuve du contraire ^^).

Je sais pas trop par où commencer pour vous raconter ce trail car je vous l'annonce de suite : j'ai subi ! Bon, je m'y attendais plus ou moins puisque je m'étais déjà aperçue, l'année dernière, qu'à partir de mi-septembre, l'envie n'était plus vraiment là ...

... enfin bon, ceci dit, me voilà un dimanche matin, accompagnée de ma sœur et mon frère, me préparer à parcourir 22km et plus de 1100m D+.

9h30, le départ est donné et comme pour la plupart des trails, on débute sur la route ; ce qui permet d'échauffer les jambes tranquillement et de trouver son rythme de croisière. Ça monte assez rapidement mais ça descend aussi, à mon plus grand étonnement (décidément, lire les profils du parcours, c'est pas vraiment mon truc ^^).

Après avoir parcouru quelques kilomètres, je me rend compte que même si, mon corps va bien, que le souffle est pas mauvais, je ne prend aucun plaisir à courir ! Les kilomètres ne défilent pas comme je le voudrais, le temps en fait de même bien entendu ... Bref à partir de là, j'essaie de m'accrocher à des choses qui me tiennent à cœur, en vain. 

En pleine ascension de la Planche des Belles Filles, le moral revient doucement. A voir le paysage, avec ces couleurs d'automne, faut dire que c'est beau quand même ! Allez, regain d'énergie, je grimpe et double quelques coureurs dans la montée (ok, j'en double deux, peut être trois, mdr). 

On m'annonce le ravitaillement, qui se situe à mi-parcours, tout proche. Tant mieux, j'ai la dalle moi avec ces conneries --" Mais juste avant ça, j'ai la chance d'apercevoir Fanny de Trail&Co, accompagnée de sa maman. Ah mais quelle chance ! Ça me redonne la patate moi tout ça (si vous doutiez de l'effet que donne un supporter à un coureur, en voilà un bel exemple). Elle m'accompagne quelques mètres, on échange quelques mots et je continue mon épopée vers le ravito.

Durant ces quelques centaines de mètres qui séparent Fanny du ravitaillement, j'ai le temps de me faire une belle glissade sur les fesses alors que j'entends encore la voix de Fanny me dire : "tu feras attention là bas, dans la descente, l'herbe est humide, ça glisse" Oui oui ^^

Un carré de chocolat, puis deux, puis trois, puis quatre, ... Je me promets à chaque morceau que c'est le dernier mais je me vois en reprendre la seconde d'après. J'en entends déjà me dire "aucune volonté la fille", oui je sais ... Bon c'est pas le tout mais il est l'heure de repartir.

Je reprend les sentiers avec une belle dose de motivation, et pour combler mon humeur du moment, le parcours se transforme en single sinueux mais roulant, tout ce que j'adore ! De nombreuses descentes s'invitent aussi, ça me permet de regagner quelques places.

On arrive assez rapidement au 17ième kilomètre. Ce qui signifie qu'une belle petite bosse m'attends et elle ne se fait pas attendre. J'ai pas pensé à regarder l'heure mais j'en ai passé du temps à la grimper celle-ci ^^ S'ensuit d'une belle descente qui est censée me mener à l'arrivée. Je dis bien censée car c'était sans compter sur l'apparition de crampes au mollet gauche et sur le dessous du tibia. J'assume, c'est de ma faute, une soirée bien arrosée le vendredi soir, un manque d'hydratation le lendemain et voilà le travail ...

Plusieurs personnes ralentissent, s'arrêtent pour me demander si je vais bien. Un coureur prend quelques minutes de son temps pour faire disparaitre la douloureuse et ça s'avère efficace puisque je repars en courant. Je retrouve le bitume et Fanny par la même occasion, qui s'est gentiment proposé de courir à mes côtés le dernier kilomètre.

3h53m57s pour enfin franchir la ligne d'arrivée, que c'était long ! Bilan de la course assez mitigée ... Mes sensations étaient mauvaises, mais le parcours était vraiment sympa et loin d'être de tout repos. Bravo en tout cas aux organisateurs avec un balisage et un ravitaillements au top, ainsi qu'aux bénévoles qui étaient d'une gentillesse extra. Merci à Fanny d'être venue me soutenir et j'espère bien que la prochaine fois les rôles seront inversés et que j'aurais l'occasion, moi aussi, de t'encourager ;)

Le lien : http://www.territoire-sport-nature.com/

mardi 13 septembre 2016

L'infernal 60 en relais 2016

Après avoir parcouru le 12km en 2014, le 30km en 2015, cette année, j'ai décidé de m'inscrire, avec ma sœur et mon frère sur le 60km (65 en réalité) en relais. J'ai repris la course le week-end précédent seulement donc c'est avec un peu d'appréhension que je m'y engage.

Le départ est donné à 10h00, le samedi 10 septembre, et c'est mon frère qui débute la course. Il doit parcourir un peu plus d'une vingtaine de kilomètre et environ 1000m de dénivelé positif. Je ne peux vous raconter son périple si ce n'est qu'au bout du 4ième kilomètre, il est prit de maux de ventre et de vomissement ... Je pense que la chaleur ne l'a pas épargné. 

Pendant ce temps là, je suis au point de relais avec ma sœur, et on commence à s'inquiéter en voyant les minutes passer. On essaye de le joindre, en vain jusqu'à ce qu'il décroche enfin ! Il nous dit avoir quitté la forêt et ne devrait pas tarder à arriver. En effet, quelques minutes plus tard, le voilà !!! Il ne court pas, et à le visage tout blanc, il doit vraiment être mal ...Il me passe le relai après 4h15min47s !

Go, c'est à moi, il me faut parcourir une vingtaine de kilomètres aussi et pas moins de dénivelé. Je suis en forme alors je n'hésite pas à, tout de suite, prendre un bon rythme. Je commence à rattraper des coureurs du 60 qui étaient devant mon frère (bon ok, ils ont 20km de plus dans les pattes que moi :p). Je fais la connaissance d'un coureur, le numéro 502 (si tu te reconnais ^^), il était mal quelques minutes avant à cause de la chaleur (qui je précise a frappé énormément de coureurs). Il décide de me suivre et fait un petit bout de chemin à mes côtés jusqu'au ravitaillement au kilomètre 30. J'apprendrai plus tard qu'il a bien finit sa course.

Je passe donc ce ravito au bout d'1h37m41s. Je pète la forme ! Je mange deux tranches de pain d'épices, prend deux verres d'eau et c'est repartit pour la deuxième partie qui s'annonce un peu plus compliquée avec des montées très raides.

Ma famille est là pour m'encourager, ça donne de la force pour la suite. On commence la première grimpette qui mène au Tumulus de Vecoux. Il y a une bonne partie sur route avant de rentrer de nouveau dans les bois. Je fais la connaissance de quatre personnes de Picardie, on se séparera peu après le point de vue.

Bordel, c'est beau ici !!! Le temps d'une photo, et ça repart. Après une énième grimpette, ça descend enfin. Pas de possibilité d'accélerer, c'est raide. La terre est sèche et ça glisse mais je pense qu'il vaut mieux ça que de la boue ^^ 

Une fois en bas, je fais la connaissance de Sébastien, un ultra-traileur qui parcourt le 200km. Que  dire sur cet homme ? Un homme humble et d'une simplicité ... Le genre de personne qui vous donne une leçon de vie à chaque phrase prononcée. J'aurai d'ailleurs l'occasion de le rencontrer à nouveau le lendemain de notre course et j'en apprendrai d'avantage ! Et ce mec est surhumain, un brin de folie (gros brin même, ahah). Il finira 13ième sur les 82 finishers de cet ultra de dingue !

Bref, revenons en à nos moutons, il me reste environ 5km à parcourir et je décide donc de suivre Sébastien. Je me rend vite compte qu'il maintient une allure soutenu pour un mec qui a déjà 150 bornes dans les jambes ... Il ne m'entend plus et en souriant me dit "on se fait violence ?" Oh purée, ça se voit tant que ça que je suis à bout de souffle ?! Malgré cela, on reste côte à côte quelques kilomètres, mais lors de la dernière ascension, il me laisse sur place. Un merci aux habitants qui nous ont arrosés avant la montée des Tronches. 

La dernière montée est raide, longue, je n'avance plus. Une petite douleur à un tibia commence à me gêner mais je ne suis pas loin du ravito alors faut y aller ! J'aperçois mon père, et là je sais que mon arrivée est proche, il court avec moi la dernière descente et je rattrape de peu Sébastien. Je finis la deuxième partie en 2h07m6s soit un total de 3h44m47s pour une vingtaine de kilomètre. C'est au tour de ma sœur ...

Là non plus, je ne pourrai vous en dire plus si ce n'est qu'elle n'avait pas 20 mais un peu plus de 25 kilomètres à son compteur. Elle finit en 5h5m51s et elle franchit à la ligne d'arrivée accompagnée de mon frère et moi, avec un total de 13h06m25s de course.

Je tiens à remercier tous les coureurs et coureuses ayant participé à l'Infernal Trail durant tout le week-end, qu'importe la distance. Féliciter Sophie, Lætitia, Noé, Valérie, Kevin, Olivier, Eddy, Christopher, mon papa et tout ceux que je ne cite pas mais que j'ai suivi, pour leur course. Hélène qui a fait de son arrivée l'une des plus belles. Remercier l'association des Dalons Galopants Mobilisés pour leur geste fabuleux et très émouvant afin d'apporter quelques étoiles dans les yeux d'enfants malades. Merci à mon frère et ma soeur pour le relais, j'ai pu remarquer être un peu trop oppressante m'enfin l'esprit d'équipe, c'est pas trop mon truc, lol. Et merci avant tout à l'Infernal pour tout ce qu'il m'apporte au quotidien !

On vous donne rendez vous l'année prochaine ?!


Le lien : http://www.linfernaltrail.com/

jeudi 1 septembre 2016

UT4M Vercors 2016

Vendredi 19 août 2016 se déroulait l'UT4M Vercors. Mon deuxième et dernier objectif de l'année, après le marathon de Paris. Un peu d'appréhension, pas vraiment de stress ; mais ça c'était avant ...

C'est en compagnie de ma sœur, mon frère et Kevin que nous nous rendons à Grenoble dès le jeudi. Une fois installés dans notre logement Airbnb, loué pour l'occasion, nous décidons d'aller récupérer nos dossards. On a d'ailleurs dû s'y prendre à deux fois puisque nous sommes arrivés sans notre matériel que l'on devait présenter ^^ Retour à l'appartement, repos, repas et dodo tôt avant le réveil le lendemain ...

4h30, on se lèveeee ! Très mal dormi, j'ai vu passer les heures --" Hier soir, les doutes d'avant-course ont prit possession de moi. Heureusement aujourd'hui ça va mieux et mentalement, je suis prête à tout donner (mode warrior enclenché). Préparation de mes pâtes avec une tranche de blanc de poulet, on s'habille et hop c'est partit, direction le départ. Avant d'entrer dans le SAS, nous devons, à nouveau, présenter le matériel et là pas de chance, je n'ai pas le pantalon ... Je réussis tout de même à y rentrer en montrant autre chose, oufff, c'était moins une. Me faire refuser l'entrée à quelques minutes du SAS, j'aurais été très mal ^^

Nous sommes nombreux dans le SAS puisqu'il y réunit les 160 Xtrem, 160 relais, les 40x4 en étapes et les 40 du Vercors. 7h00 le départ est donné, Kevin part devant, mon frère et ma sœur sont derrière moi. Les 4 premiers kilomètres traverse la ville de Grenoble afin de rejoindre la montagne. C'est plat et ça sera la dernière fois avant l'arrivée donc j'en profite pour maintenir un rythme soutenu. 

Ça y est, première montée de 8km700 pour 1020m D+ avant le premier ravitaillement. Toutes les personnes autour de moi stoppent leur course pour se mettre à marcher, j'en fais autant (enfin j'ai pas vraiment le choix surtout, mdr). Mes jambes vont bien, mon moral est au plus haut, je sais déjà que cette aventure promet d'être belle !

Quelques centaines de mètres avant le premier ravito, des escaliers qui n'en finissent pas. Nous sommes l'un derrière l'autre, ça avance lentement mais ça permet de reprendre son souffle correctement.


J'atteins Saint Nizier en 2h37min44s, je suis alors 117ième au classement scratch. Je remplis ma flasque, j'ai déjà bu plus d'un litre d'eau et j'en profite pour manger deux quartiers d'orange avec un morceau de quatre quart (oui enfin ça vous fait de belles jambes, n'est ce pas ? --").

Quelques minutes plus tard, je repars et j'attaque donc les 3km400 pour 660m D+ avant d'arriver au premier sommet. Là ça rigole plus, on pose un pied après l'autre et on essaie de faire du mieux qu'on peut. Je m'arrête une ou deux fois quelques secondes avant de repartir mais malgré la difficulté du parcours, j'ai une patate d'enfer !

Je fais la connaissance de Thierry, il est de Seine et Marne mais Grenoble, c'est chez lui ! Il revient chaque année pour se confronter à l'UT4M 160 Xtrem, un dingue. On arrive ensemble au sommet du Moucherotte, je suis toujours 117ième et ça fait 3h48min55s que je suis en train de "courir". J'ai mis plus d'une heure pour faire à peine 4km ^^


Je m'arrête quelques minutes, photos oblige. C'est magnifique et le dénivelé est vite oublié face à ce que je vois. On me montre le Mont-Blanc au loin et d'autres montagnes dont les noms ne me reviennent malheureusement plus. Il est déjà temps de repartir, place à un peu de descente ...

4km600 pour 490m D- et au bout le deuxième et dernier ravito solide, let's go ! C'est accompagné de Thierry que je repars. Ça fait du bien aux cuisses et mollets cette descente, pas trop raide et dans un chemin moins rocheux que ceux passés auparavant. Ça nous permet de discuter encore. J'apprécie sa présence, je ne vois pas le temps passé !

Quelques centaines de mètres avant le ravito, je décide de manger mon premier pain au lait. Cela fait alors 4h29min52s que ce trail a démarré et j'ai gagné une place, je me retrouve 116ième. Nous sommes à la moitié du parcours, je me ressers en eau mais pas besoin de remplir ma flasque ; j'ai beaucoup moins bu qu'au premier quart de course. Je rencontre Alex, un ultra-traileur suisse qui est venu m'encourager, merci à lui et merci aussi pour la photo souvenir ;) Au plaisir de se revoir !

Je ne trouve pas Thierry, je décide donc de repartir mais finalement c'est lui qui finit par me retrouver. Nous sommes en direction du deuxième sommet, 4km300 pour 550m D+. Ca pique sévère par ici mais le paysage est splendide. Des roches blanches un peu partout, et tout en haut, le pic Saint-Michel.

Je commence à avoir un début de crampe à mon mollet droit et Thierry m'offre bien gentiment un gel antioxydant. Je le prends et un petit quart d'heure après, plus rien !!! (je sais pas si c'est psychologique ou non, mais ce truc m'a bien aidé ; moi qui n'était pas vraiment pour)


Au fur et à mesure de la montée, mon binôme se disperse. Je décide de ne pas l'attendre et de faire ma course. Les coureurs commencent à se rapprocher, une petite file se forme le long de la montée. Je m'arrête une ou deux fois prendre quelques photos, enfin c'est plutôt une bonne excuse pour essayer de récupérer un peu :p Ça me fait remarquer que je suis une des seules à courir sans bâtons ^^


Nous y voilà, le pic Saint-Michel, bordel c'est encore plus beau que le premier sommet !!! Je décide de m'asseoir, profiter un peu de ce qu'il y a autour de moi. Un bénévole me demande si ça va, me montre ce qui m'attends ensuite dont la fameuse "petite bosse" (je vous en reparlerez de celle là ...) et est au petits soins pour tous les coureurs qui m'entourent.




C'est repartit, place à une descente de 6km200 pour 1590m D-. Au début tout va bien, le dénivelé est supportable mais ça devient raide et mes genoux m'empêche de pouvoir gagner du temps sur cette portion du parcours. Je tombe une fois, deux fois, trois fois, bref jusqu'à six fois. Plus de peur que de mal, j'atterris toujours sur les fesses ;) Je double, me fait doubler aussi ... Un bénévole nous informe d'un passage dangereux, j'en profite pour lui demander s'il reste encore beaucoup à parcourir avant d'arriver en bas et il me répond 600m. J'en ai déduis une fois avoir continué que c'était 600 de dénivelé --" Cette côte est longue, très longue et j'ai mal aux genoux, je regrette déjà les montées ... mais pas pour très longtemps.

Arrivée en bas, je suis au 30ième kilomètre. Je ne peux pas vous dire en quel temps j'y parviens, plus de relevage de puce jusqu'à la fin du parcours, dommage. J'ai faim et mange mon deuxième et dernier pain au lait, remplit ma flasque et repart. Il reste 10km, je vais bien et je m'imagine déjà finisher de cet UT4M.

Dernière ascension de 3km800 pour 430m D+. Je m'en réjouis tellement je n'en peux plus de la précédente descente mais je vais vite déchanter, c'est moi qui vous le dit !

On commence à grimper, nous sommes plusieurs et ça fait un bon moment que les visages me sont familiers. Au début tout va bien, mentalement c'est la dernière côte, je suis à moins de dix kilomètres de l'arrivée, où est le problème ? Le problème je vais vous le dire. Cette dernière "petite bosse" ne s'arrête jamais !!! A chaque virage, à chaque endroit plus lumineux qu'un autre, j'espère pouvoir apercevoir le sommet mais non, à chaque fois ça grimpe, regrimpe et reregrimpe. Je dois m'arrêter à plusieurs reprises, à bout de souffle. Ceux qui me doublent m'encouragent et j'essaie de penser à ceux qui ont encore deux bonnes journées et deux nuits sur cette course, en vain. Je flanche, ça y est, je pense trop, j'en ai marre ...

(vous pourrez remarquer le manque de photos de cette partie de course, l'émerveillement n'était plus)

... jusqu'au moment ou j'aperçois plusieurs des coureurs m'ayant doubler en train de récupérer, au SOMMET ! Le voilà celui là ! Un coureur plaisante en me disant "bah alors Elodie, t'as pas l'air en forme !", je ne sais même plus si je dois rire ou pleurer, pour vous dire l'état dans lequel je suis ...

Allez plus que 4km400 pour 490m D-, mon moral revient mais mes genoux pas entièrement. Je m'aide de deux coureurs qui sont devant moi pour tenir le rythme. Au début ils trottinent tranquillement puis l'un décide d'accélérer, l'autre suit ; moi ? Bah je continue à accrocher leurs talons comme je peux. C'est soutenu comme rythme, je finis par décrocher mais ne ralentis pas dans mon effort pour autant. En bas, il y a l'arrivée et cela fait quelques minutes que j'entends le speaker. Je regarde l'heure, bon pour 8h30 c'est foutu, 9h ça risque d'être juste, allez 9h15, il y a moyen.

Une fois sur le plat, les coureurs autour de moi marchent. J'essaie d'alterner marche/course mais c'est dur de relancer la machine. Surtout que le speaker là, bah on l'entends plus ! Au fur et à mesure qu'on avance, un bénévole m'annonce être à 500 mètres de l'arrivée. Je regarde l'heure et là, je retrouve un espoir en me disant que sous 9h c'est peut être bien faisable finalement. Quelques minutes avant je n'arrivais plus à rien, là je cours telle une gazelle (bien entendu, après 40 kilomètre, la gazelle que je suis n'a rien d'une véritable gazelle hein ?!). A chaque centaines de mètres, on me l'annonce, 400m, 300m, allez plus que 200m. Je vois l'arche, réussit encore à sprinter et voilà ...

... je suis FINISHER de l'UT4M Vercors en 8h58min04s et 97ième au classement général. Bon, comme à mon habitude je pleure et n'arrive plus à respirer (faudra m'expliquer d'ailleurs pourquoi mon souffle se coupe à chaque grande arrivée ^^). Je vois Kevin qui a finit 46ième et 3ième de sa catégorie en 7h35min20s. Mon frère finit en 10h37min36s et ma sœur en 12h00min01s donc oui la deuxième bonne nouvelle c'est que j'ai doublé mon frère, ahahahahah  !!!! Et la troisième c'est d'être finisher tous les quatre ! Que du bonheur tiens !

Je tiens à remercier l'organisation sans faille de cet événement à la hauteur de mes espérances, merci aux bénévoles pour leurs attentions et leur investissement. Mais surtout merci aux coureurs que j'ai pu rencontrer tout au long de mon périple et qui ont fait qu'en plus d'une aventure sportive, cela est devenu une superbe aventure humaine. Je ne pourrai pas vous citer par faute de connaître vos noms mais un grand merci !

Le lien : http://ut4m.fr

jeudi 28 juillet 2016

Montée de Sérichamp 2016

Dimanche dernier, j'accrochais mon dernier dossard avant l'ultime objectif de l'année : L'UT4M Vercors ...

Je me lève, me prépare, pars en direction de chez mon frère pour aller le chercher, malheureusement il a loupé le réveil, je ferai sans lui. Direction chez ma sœur maintenant, elle, elle est bien là mais une fois arrivée, elle s'apercevra avoir oublié son certificat. Mais quelle famille --"

Bref, passons. Le départ est donné à 10h00, et moi je suis bien présente ! Les deux premiers kilomètres se passe relativement bien (6'46"/km & 6'56). C'est quasiment plat, parfait pour faire chauffer mon moteur diesel.

Une fois entrée dans la forêt, je me rend vite compte avoir le serre-file à mes trousses, première fois que ça m'arrive mais j'essaie de me rassurer en me disant que nous sommes seulement 150 à participer à cette course (bah oui, on fait comme on peu hein ?!).

A partir de là, ça grimpe, il me rejoint accompagné de la dernière participante. On restera ensemble jusqu'au 7ième kilomètre, jusqu'à ce que j'aperçoive une descente. C'est le moment de les distancer ! J'accélère et au bout de quelques minutes, plus personne derrière moi ...

Ça repart en single, j'adore ! Je continue de maintenir un rythme soutenu, surtout que j'aperçois devant moi, un monsieur avec ses bâtons. Hors de question que je reste derrière (rassurez moi, je suis pas la seule à me lancer des défis pendant les courses, lol). Je diminue l'écart jusqu'à lui passer devant.

S'ensuit une montée en épingle, bien raide. Je me retourne régulièrement pour voir où en est le monsieur et je ne lâche rien, tout comme lui d'ailleurs. Mains sur les cuisses, je grimpe jusqu'à arriver au dessus. Je reprend vite mon souffle et me remet à courir. Il reste à peine trois kilomètres mais je n'ai guère le choix de marcher puisque ça remonte. J'entends ces bâtons derrière moi, que ça me stress !!!

On arrive à un dernier point d'eau, je bois un verre et le mec est revenu à ma hauteur. Coup de bol : descente ! Hop, c'est repartit, il reste à peine 2 kilomètres alors je décide de descendre le plus rapidement possible.

Une fois arrivée en dessous, j'aperçois la chaume de Sérichamp, là où devrait être la fin de course. Je m'accroche comme je peux puisque j'ai cru entendre à nouveau les bâtons du monsieur derrière moi. Au détour d'une butte, je vois l'arrivée, entend les encouragements, ouf, finit !

Le monsieur en question arrive à peine 40" après moi. Il me tape dans la main, je lui raconte ma petite stratégie perso, il sourit et me dit s'en être douté.

2h08m55s, une bonne minute de plus que l'année dernière, dommage mais les conditions météorologiques n'étaient les mêmes (oui je me cherche des excuses, et alors ?!)

Belle course, belle organisation, manquait la pression qui été offerte l'année précédente ;)

Le lien : http://monteedeserichamp.lihabaure.com/